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Une vente immobilière qui interroge


Allée des Salicornes/chemin de Kernevenas
Allée des Salicornes/chemin de Kernevenas

Par décision du conseil municipal du 9 avril 2025, la mairie a acté la vente d’un terrain de 1547 m2 dont elle est propriétaire, située globalement entre la chapelle du Pouldu et l’ancienne école de voile du Pouldu, parcelle AV83 .

Ce terrain va être loti en quatre parcelles pour un prix au m2 de 295 €, soit pour une valeur totale de 456 365 € comprenant la viabilisation.

Ce prix de vente interpelle. Pourquoi ? Dans le quasi-prolongement de ce terrain, à seulement 150 m, la mairie a vendu en 2024 un terrain 1404 m2 (partie de la parcelle AV223) au prix de vente de 40 € le m2 soit pour une valeur de 56 150 € non viabilisé (délibération du conseil municipal du 24 mai 2023).

Le coût d’une viabilisation d’un terrain selon la localisation oscille entre 5 000 et 15 000 €. En supposant que ledit terrain soit également éclaté en quatre lots, au grand maximum, cela doublerait sa valeur de revente pour atteindre environ 120 000 €. Nous nous sommes étonnés en commission Finances et lors du conseil municipal de cette incohérence, puisque qu’on passe d’un prix d’un à quatre pour deux terrains qui se touchent pratiquement, mais aucune réponse satisfaisante nous est parvenue si ce n’est que ce serait une estimation des domaines.


 Notre analyse des choses est quelque peu différente. En effet, cette vente de 1404 m2, s’est faite dans le cadre d’un échange de terrains afin de permettre la construction de l’atelier Gauguin. Le céder à un prix aussi faible par rapport aux prix du marché, peut laisser penser que cette opération immobilière a permis de diminuer le cout du projet du faux musée. Pourtant ce terrain, aurait sans aucun doute pu être vendu à l’époque au minimum à 200 € le m2, soit pour une somme de 280 000 €.


Il semble bien que dans le cadre de cet investissement culturel, le patrimoine de la collectivité a été bradé et on peut donc légitimement se demander si le contribuable cloharsien n’a pas été lésé dans cette opération. Enfin la question suivante mérite d'être posée : la bonne santé apparente des finances de la commune ne reposerait elle pas sur la vente des "bijoux de famille" ?

 

Vous reprendrez bien un peu de béton ?


Ce nouveau lotissement qui verra le jour au Pouldu, sur la parcelle AV83, est à proximité de la parcelle AK326 du Pouldu, sur laquelle des activités foraines sont installées pendant l'été.

Ces activités sont très encadrées par les règles du PLUI afin d'en limiter les nuisances, ce qui nous semble tout à fait normal ; mais laisser perdurer cet ensemble de divertissement qui existe depuis des dizaines d'années et pour seulement 2 mois annuels, nous semble également tout à fait légitime.


Pour tenter de limiter une extension éventuelle (point plusieurs fois évoqué en conseil municipal), la majorité municipale s'appuie sur un courrier de la Préfecture qui tombe judicieusement à point via une étude commanditée à Bretagne Vivante par l'OFB (Office Français de la Biodiversité).


A la suite de cette étude qui démontrerait l’existence nouvelle de certaines plantes protégées, la coupe sur cette parcelle est désormais très réglementée mais autorisée (fauchage raisonné) par la Préfecture afin de permettre l'activité foraine estivale.

Cependant, si dans la parcelle AK326 il semblerait qu'on y ait trouvé opportunément quelques espèces protégées, pourquoi la mairie ne lance-t-elle pas également une telle étude sur la parcelle AV 83 située à quelques dizaines de mètres pour le lotissement des Alcyons ? Coincée entre une zone classée NL (Nature Littorale) et une zone classée humide, la majorité en place veut en faire un énième lotissement au Pouldu … une disparition d'espace vert et un enlaidissement supplémentaire du  Pouldu.


Pourquoi ne pas avoir également demandé un inventaire de la flore avant les travaux sur ce lotissement ? La réponse à cette question est assez claire : pourquoi s'embarrasser de contraintes que l'on impose à d'autres quand on est aux commandes ?


Enfin, bien que le règlement d'attribution des lots de ce nouveau lotissement soit très directif et permettrait d'imposer la construction de résidences permanentes (ceci afin d'éviter de nouvelles résidences secondaires, vides dix mois de l'année), il sera difficile, à moyen/long terme, de contenir la transition de ces habitations vers de la location touristique, au regard de leur localisation.



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