La triste réalité financière de notre commune
Le Ministère de l’Economie, des Finances, et de la Souveraineté industrielle et numérique a publié en novembre dernier les comptes officiels 2022 des collectivités locales, que vous pouvez consulter en activant le lien en fin d’article.
En 2023, dans une publication, nous avions commenté les mauvais indicateurs financiers 2021 de la commune, en annonçant que les chiffres 2022 ne pouvaient que se dégrader. Maintenant que nous en disposons, cette projection est confirmée par les données publiées par le ministère.
Comme chaque année, nous nous attardons sur les 3 principaux indicateurs que sont les impôts par habitant, les dépenses de fonctionnement par habitant et le montant de la dette par habitant, en les comparant avec les communes de notre agglomération du pays de Quimperlé.
Les impôts par habitant.
Le tableau ci-dessous montre l’énorme pression fiscale que subissent les Cloharsiens par rapport aux autres communes et l’écart se creuse inexorablement.
Les frais de fonctionnement par habitant.
Cette politique d’imposition très agressive dans notre ville est une réponse à son train de vie démesuré par rapport aux autres communes de l’agglomération. Pour faire fonctionner nos services publics nous dépensons bien plus qu’ailleurs et cela nécessite un besoin de financement important. Le tableau qui suit montre la particularité de Clohars avec les autres collectivités et qui met en évidence l’absence de contrôle des dépenses de la commune. Trop de dépenses génèrent trop d’impôts pour maintenir à flot financièrement notre collectivité.
Le graphique ci-dessous illustre ce train de vie hors norme de Clohars. L’ensemble des 16 communes a dépensé 23,4 millions d’Euros en frais de fonctionnement en 2018, et cinq ans plus tard, les charges se montent à 25,7 Millions d’Euros, soit une augmentation de 9,8% et si on retire les dépenses de notre commune l’augmentation se limite à 8,1%.
Dans le même temps Clohars explose ses dépenses avec une hausse de 20% précisément. Malheureusement avec l’investissement du pseudo Musée cette situation va empirer, car les lourdes dépenses de fonctionnement vont peser cher dans les comptes de la collectivité.
La dette par habitant.
Concernant la dette, le tableau est aussi sombre. Dans le graphique qui suit nous n’avons pas comparé la situation de toutes les communes de l’agglomération, mais seulement celle des trois communes littorales que sont Moëlan Sur Mer, Riec sur Belon et Clohars. (La commune de Guilligoma’ch a cette année un endettement par habitant légèrement supérieur à Clohars et toutes les autres sont bien en dessous)
Pour la raison que tout le monde connait notre dette a explosé récemment pour atteindre près de 6 millions d’Euros, soit une augmentation en 5 ans de 29%. A Riec, la hausse est très modérée. En revanche et pour la même période, celle de Moëlan est non seulement en baisse, mais est 50% moindre avec une population (2022) de 6875 habitants contre seulement 4622 à Clohars. La dette par habitant est donc de 1292 Euros par habitant dans notre commune contre 426 Euros par habitant à Moëlan. L’héritage que va nous laisser cette municipalité va être très lourd à porter les prochaines années et les futurs élus devront composer avec l’irresponsabilité de leurs prédécesseurs. Malheureusement il n’y aura pas beaucoup de solutions, elles sont connues et ce n’est pas une bonne nouvelle pour les administrés.
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