Pour un urbanisme respectueux de nos arbres qui font le charme de Clohars.
Puits de carbone, les arbres captent et stockent les émissions atmosphériques de CO2. Cette absorption joue un rôle primordial dans l’atténuation du changement climatique.
Attentif à cet enjeu écologique, le conseil départemental du Finistère vient d’annoncer le lancement de la plantation de 500 000 arbres sur 10 ans sur ses réserves foncières. Cet effort sera doublé d’un soutien aux projets de plantations portés par les entreprises et les particuliers. http://www.plante-ton-arbre.bzh/
En février dernier, une opération favorisant l’implantation d’espèces endémiques a été initiée dans le cadre du programme régional Breizh Bocage.
Fragilisées par le passé, les haies de notre territoire sont maintenant valorisées car elles constituent des refuges pour la biodiversité. Auxiliaires de la production agricole, renards, belettes, abeilles…fréquentent les chênes, hêtres, noisetiers, prunelliers communément présents sur nos talus.
De plus, les haies vives boisées réduisent la circulation du nitrate dans le sol et jouent le rôle de filtre épurateur. Elles contribuent à améliorer la qualité de l’eau des rivières.
Dans la note de synthèse de demande de classement en station de tourisme, est mentionnée l’existence de ZNIEFF de type2 à savoir « de grands ensembles naturels riches et peu modifiés, offrant des potentialités biologiques importantes ». Il s’agit de la forêt de Carnoët et des 123 hectares de bois et prés salés de Saint Maurice.
Pour l’Histoire, la forêt de Toulfoën est composée de 83% de feuillus et 17% de résineux. Elle se met en place au Moyen-âge. Depuis le néolithique, cet espace était cultivé et nous trouvons encore actuellement de nombreuses traces d’occupation humaines : tumulus, vestiges de villa gallo-romaines.
Par la suite, le plateau qui domine la Laïta changera de fonction pour devenir une forêt ducale et une réserve royale de chasse. Des charbonniers et des sabotiers vivaient ici mais on ne cultivait plus.
Au 19ème siècle, l’exploitation du bois avec embarquement par barges s’intensifie.
Des bois sont envoyés vers Port-Louis pour la fabrication de barils à sardines, vers les îles et Lorient pour le chauffage. Les plus beaux troncs reviennent aux ateliers de l’Arsenal.
On introduit les premiers pins puis la hétraie sera privilégiée.
À découvrir : un somptueux chêne face à l’ancien port de la Véchène.
Quant au site de Saint-Maurice, l’abbaye dispose d’une allée d’ifs de trois siècles et d’un platane de 140 ans d’une circonférence de 6.2mètres. À l’origine, ce sujet d’agrément avait été choisi pour le baptême du fils du jardinier né dans l’orangerie de la famille Lorois.
Répertorié dans le livre « Arbres remarquables du Finistère » de Mickaël Jézégou, ces arbres étonnent par leurs dimensions monumentales, leur âges, leurs formes et constituent un héritage insolite.
If de l’abbaye de Saint-Maurice
Tous ne peuvent être classés cependant notre commune regorge de spécimens à préserver par leurs propriétaires ,qu'ils soient privés ou appartenant à des organismes publics.
De très beaux cyprès embellissent aussi Le Pouldu.
En définitive, le patrimoine naturel contribue à la qualité de vie et au bien-être des Cloharsiens.
Nos bois sont propices aux activités sportives et bucoliques, nos talus restaurés nous abritent du vent et de l’érosion, nos vergers font un excellent cidre.
Pour autant, ces ensembles naturels restent fragiles. Il est essentiel pour les générations futures que chaque projet communal soit observé avec beaucoup de précaution.
L’item qui voudrait qu’on puisse détruire puis compenser dans les documents d’urbanisme n’est pas satisfaisant car le bilan n’est pas nul. Les jeunes plants ne font pas beaucoup de photosynthèse et n’emmagasinent que peu de carbone.
Le respect de la diversité des essences locales est également primordial dans toute reconstitution.
Mais avant tout, l’existant est à préserver !
Cet article vous a plu , abonnez vous à notre site et vous recevrez une notification à chaque nouvelle parution.
Comments