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Les Cloharsiens nous écrivent.

Photo du rédacteur: La Gazette De KloarLa Gazette De Kloar















L'inquiétude de la population sur le projet de Muséographie au Pouldu.


Les deux articles que nous avons posté dans notre blog sur le projet de muséographie ont suscité un énorme intérêt chez nos concitoyens, car depuis mi-juillet, à eux deux, ils sont en passe d'atteindre le millier de vues, ce qui démontre à quel point les Cloharsiens se sentent interpellés par cette annonce du Maire de la commune.

Il s'en est suivi de nombreux courriers adressés à la Gazette que nous ne pouvons tous partager, mais nous en avons retenu un, celui de celui de Mr Christian Le Thoër, habitant de Doëlan :


Le projet d'extension de la maison-musée du Pouldu aboutira à la création d'un musée. Cette démarche serait justifiée s'il s'agissait de combler un vide culturel et/ou patrimonial. Or, il existe plusieurs musées à proximité de Clohars-Carnoët, dont celui de Pont-Aven qui permet de comprendre la démarche artistique de Paul Gauguin, Paul Sérusier, Meijer de Haan, Charles Filiger, Henry Moret, Emile Bernard (Jean Dorsal en poésie), etc.

L'offre culturelle, ici, comme dans tout le territoire de la communauté de communes, paraît très satisfaisante. Il est à souligner que cette offre a été patiemment conçue au fil du temps. Sachons-en gré à toutes les municipalités qui se sont succédé ici depuis des dizaines d'années et condamnons la fuite en avant ruineuse engagée par la majorité municipale actuelle.


La maison-musée du Pouldu, (ex-maison Mane-Henry, reconstitution de la Buvette de la plage) dont la modernisation a été réalisée en 2010, et le Chemin-des-Peintres, témoignent de quelques aspects de la vie au Pouldu à la fin du 19e siècle et restituent aussi fidèlement que possible le Pouldu comme théâtre d'émulation artistique de ces peintres qui fuyaient l'agitation de Pont-Aven. Cette organisation étant respectueuse de la mémoire des lieux, adaptée au temps présent et potentiellement adaptable à l'approfondissement de la connaissance de l'histoire des peintres au Pouldu, est-il raisonnable de vouloir en élargir le cercle des visiteurs par un investissement dont la démesure frappe les esprits ?

La commune est riche en lieux d'exposition — incluant les locaux de la médiathèque - dont l'utilisation peut aisément et judicieusement pallier l'exiguïté des locaux de la maison-musée du Pouldu. Par ailleurs, la mise en œuvre de moyens informatiques permet sur tout le territoire français d'organiser des visites virtuelles destinées à tous les publics. Pourquoi cela ne serait-il pas possible à Clohars-Carnoët ? On peut aussi imaginer des conférences et des expositions consacrées à la démarche artistique de ces peintres au Pouldu. Bien entendu, cela ne fait pas obstacle à la recherche d'amélioration des conditions d'accueil du public à la maison-musée du Pouldu, mais dans le cadre existant.


Faire fonctionner la future structure nécessitera l'embauche de personnel formé à l'exploitation d'un musée, l'acquisition d'œuvres, l'invitation d'artistes, l'organisation d'événements, la vente de produits dérivés, etc. Un fort accroissement des dépenses de fonctionnement par rapport à la situation actuelle paraît donc inéluctable, même si, aléatoirement, des dons et du mécénat sont possibles. Le triplement du nombre de visites espéré (incluant les visites gratuites des scolaires) engendrera une aggravation du déficit d'exploitation fatalement proportionné à l'évolution des visites. Dans ces conditions, est-il sérieux de déclarer que la réalisation de ce projet ne coûtera que quelques milliers d'euros à la commune (Cf. article O-F)... Désinvolture, flou artistique sans aucun doute. Et quand ce « musée » absorbera la majorité des subventions, que restera-t-il pour soutenir d’autres créations ou pour préserver le patrimoine


Enfin, un budget prévisionnel sincère aiderait la population à se faire une opinion sur l'intérêt général de ce projet.


Même si le « Quoi qu'il en coûte » actuel crée chez certains l'illusion de « l'argent magique », le temps de la raréfaction des financements publics est bien là. Une raison supplémentaire pour abandonner ce projet non pas d'extension, mais d'expansion et pour ouvrir les dossiers suivants :

Curage d'entretien du port de Doëlan. Cette opération, certes très coûteuse, mais générant des effets pendant une trentaine d'années, conditionne l'avenir de la pêche artisanale à Doëlan. L'inaction dans ce domaine crucial constitue un signal fort inquiétant : un trait aurait-il déjà été tiré sur l'avenir de la pêche à Doëlan ? Réorganisation de la gestion des ports réparation du GR 34 (chemin des douaniers) dans l'anse de Kersimon à Doëlan (refus de la déviation envisagée qui, elle aussi, aura un coût) création de pistes cyclables et de zones piétonnes, etc.



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