top of page

Le projet hôtelier de DOËLAN

Photo du rédacteur: La Gazette De KloarLa Gazette De Kloar


Les raisons d’un doute grandissant


L’avenir de l’ancien site de conserverie Capitaine Cook de DOËLAN, avec la concrétisation d’un nouveau projet immobilier, est un enjeu de poids pour notre commune, ses habitants, ses élus, et tout particulièrement notre Maire, qui en faisait, non sans audace, l’un de ses piliers de campagne, en l’affichant clairement dans son programme électoral de 2020.


Si nous souhaitons tous ardemment que l’actuelle « verrue » disparaisse du port pour laisser place à un projet harmonieux et créateur d’emplois, nous commençons néanmoins à nous poser de sérieuses questions quant à la réalisation effective du projet hôtelier porté par le promoteur Monsieur JACLIN.


En effet, depuis la présentation officielle faite par ce dernier, invité le Jeudi 5 Novembre 2020 au conseil Municipal, deux mois tout juste après avoir reçu l’avis favorable de l’incontournable architecte des bâtiments de France, du fait du classement de DOËLAN en zone AVAP (Aire de mise en Valeur de l’Architecture et du Patrimoine) et des enjeux architecturaux qui y sont associés, force est de constater que les choses n’avancent pas du tout comme le laissaient supposer les discours du porteur de projet lui-même et de nos élus.


Monsieur JACLIN avait en effet annoncé la signature d’un compromis de vente pour le rachat du terrain à l’EPF (établissement public foncier qui avait racheté le terrain à Intermarché pour la somme de 1 200 000 € environ au total) pour la fin de l’année 2020, ou le début de l’année 2021, et avait pour objectif de commencer les travaux fin 2021, avec une ouverture de l’hôtel souhaitée pour Pâques 2023.


Ces informations étaient reprises avec un fort enthousiasme par Monsieur JULOUX dans ses vœux adressés aux Cloharsiens le 25 Janvier 2021 (https://www.youtube.com/watch?v=qxfoQAzcsTk).


Depuis, que constatons-nous de concret ?


La signature d’un compromis de vente en Mai 2021, confirmée par le maire lors du Conseil Municipal du 18 Mai de la même année, mais qui n’a malheureusement pas encore été suivie d'un dépôt du permis de construire.


Dans l’intervalle, nous avons également appris par voie de Presse, avec une utilisation abondante du conditionnel, que ce projet prenait en effet du retard.


Par exemple, dans un article du Télégramme du 24 Septembre 2021, nous pouvions lire que « la convention opérationnelle avec l’établissement foncier de Bretagne est prolongée jusqu’à fin 2022 afin de permettre la mise en œuvre du projet porté par la société Delphes, représentée par Franck JACLIN ». Ce même article parlait d’un dépôt de permis de construire « sans doute aux vacances de la Toussaint ».


Le Maire, interpelé par l’opposition à la fin du Conseil Municipal du 9 Décembre 2021, s’est contenté d’une réponse laconique et floue, indiquant que le permis serait déposé « dans les jours qui viennent, mais avant la fin de l’année», précisant au passage que le projet avait été légèrement modifié (réduit dans ses proportions avec 3 chambres en moins) avec l’accord de l’architecte des bâtiments de France.


Le 22 Janvier 2022, Le Télégramme nous annonçait encore que : « le permis de construire va être déposé. Il faudra patienter encore un peu mais, la construction devrait débuter en 2023, pour une ouverture à l’automne 2024 », une annonce bien évidemment non suivie dans les faits.


Du coup, lors du dernier conseil municipal du 24 mars, notre premier magistrat a de nouveau été interrogé par l'opposition. Pris de court, celui-ci a laissé son adjointe à l'économie, Madame GUIDOLLET, répondre. Cette dernière nous a alors affirmé avoir eu Mr JACLIN en visio conférence deux jours avant la tenue du conseil et de conclure que "le permis serait déposé pour la fin de semaine".


Et depuis ? Rien ! Pourquoi tous ces mensonges répétés en Conseil municipal ? Ce n'est plus tolérable.


Sachant que le promoteur travaillerait sur ce dossier depuis Décembre 2018, tous ces reports répétés de dépôt de permis de construire ont de quoi surprendre et rendre très méfiant sur l'issue du projet.


Personne n’ignore que les coûts de construction ont flambé ces derniers mois (autour de + 20%) et qu’ils vont continuer à le faire, tout comme l’inflation en général, que risque d’accentuer la guerre en Ukraine, avec des perspectives inquiétantes quant à l’évolution de l’économie, donc de la santé de nos entreprises, et du pouvoir d’achat des français.


La maîtrise du coût de l’investissement doit être angoissante pour Monsieur JACLIN qui indiquait, toujours lors du Conseil Municipal du 5 novembre 2020, que son projet hôtelier ne serait viable que si l’hôtel était ouvert à l’année, ajoutant qu’il ne fallait pas miser uniquement sur une clientèle d’« individuels » en été, mais aussi et surtout sur une clientèle du troisième âge et les entreprises (avec l’organisation de séminaires) tout le reste de l’année.


Or, la conjoncture actuelle n’est pas idéale et beaucoup d’entreprises se sont aussi réinventées pour réduire leurs frais généraux, dont les séminaires font partie.


Enfin, il n’est pas inutile de rappeler que Monsieur JACLIN évoquait la nécessité d’obtenir un prêt, en parlant de « bancabilité » dans son discours de présentation. Aucune information rassurante n’a depuis été communiquée à ce sujet.


Si l’on souhaite tous bien évidemment une fin heureuse pour le site de DOËLAN, nos doutes grandissent au fur et à mesure que les mois passent.


Si cet énième projet avorte, le maire et ses adjoints les plus proches en seront tenus pour seuls responsables. Depuis 2008 en effet, et après deux mandats de Monsieur JULOUX, nous avons déjà eu droit à de belles paroles et à des annonces tonitruantes dans la presse de projets qui ont finalement tous avorté : celui du groupe Eiffage comme celui du groupe Best Western.

Que la collectivité ait un droit de regard sur cet investissement privé peut se comprendre, mais les exigences démesurées du maire ont fait fuir ces investisseurs vers d'autres communes plus conciliantes et moins sectaires.


Alors aujourd'hui, la promesse attendue depuis plus de 10 ans de création de 30 à 50 emplois reste encore à nouveau hypothétique et, sans certitude à ce jour d'une concrétisation du projet, ce sont autant de recettes fiscales déjà perdues et éventuellement à perdre, de quoi nous inquiéter encore un peu plus sur l'état des finances de notre commune où le recours systématique aux hausses d'impôts par notre Maire est devenu coutume.


La gestion de ce projet reste énigmatique, laborieuse, suspicieuse.


Il y a en effet un réel manque de transparence sur ces retards successifs qui ne doivent pas être le prélude à un abandon de ce projet, sous prétexte de la nouvelle donne géopolitique (avec la guerre en Ukraine) qui engendre aujourd'hui la publication d'indicateurs économiques très dégradés.


Personne ne sera dupe d'un tel prétexte, cette situation étant nouvelle et postérieure aux errements constatés dans la gestion de ce dossier.


Le temps des beaux discours, des paroles rassurantes, des belles présentations illustrées dans la presse est révolu, celui des actes est venu!



Cet article vous a plu , abonnez vous à notre site et vous recevrez une notification à chaque nouvelle parution.




659 vues0 commentaire

Posts récents

Voir tout

Comentários


Os comentários foram desativados.
bottom of page