Notre commune recèle de véritables joyaux naturels, dont certains font partie d'un patrimoine visuel maritime tel le port de Doëlan ou l'estuaire de la Laïta.
Cet article souhaite attirer l'attention sur deux nouvelles menaces qui pèsent sur notre estuaire sauvage et naturel de la Laïta, dont la beauté n'est plus à vanter.
Des bateaux de plus en plus imposants
Des articles des journaux locaux faisaient état récemment de travaux d'installation de nouvelles lignes de mouillage au Bas-Pouldu, dont certaines réservées pour des bateaux de douze mètres et un mouillage pour multicoques. L'accueil de bateaux de taille importante est d'un intérêt évident devant l'afflux des plaisanciers et pourrait permettre éventuellement un meilleur équilibre financier de nos ports puisque la redevance est proportionnelle à la longueur.
Cependant, notre rivière ne doit pas devenir un parking à bateaux. En effet, la passe, difficile d'accès, ne permet pas une navigation à toutes heures et à toutes marées. Il semble donc évident, que des bateaux de cette taille ne sont pas là pour profiter d'un havre ou d'un mouillage pratique et utilisable "tous temps", mais pour un "stockage", compte tenu du manque de place dans les ports de la région.
Les petits ports historiques du Bas-Pouldu et de Porsmoric étaient traditionnellement occupés par des unités de taille limitée, pratiquant depuis plusieurs décennies une petite pêche plaisancière locale, loisir toujours abordable pour des résidents côtiers dont les ressources financières sont modestes. La présence de ces canots est par ailleurs un des éléments de la typicité du site, ajoutant du charme au paysage.
Soyons vigilants à ce que l'estuaire de la Laïta ne devienne pas un parking à bateaux, gérons intelligemment le nombre et la taille des unités en trouvant le juste équilibre, et préservons l'accès à tous aux richesses de la mer.
La liaison douce par voie verte sud- Finistère/Morbihan.
Les Cloharsiens l'auront remarqué, des panneaux indicateurs "vers Guidel" guident les cyclistes vers le Bas-Pouldu. Aujourd'hui, le passage se fait grâce à une navette saisonnière, peu pratique certes pour les vélos, mais respectueuse de la rivière car utilisant la voie navigable.
Il semblerait qu'un projet de passerelle, déjà évoqué par le passé (1), soit toujours d'actualité ; elle viendrait barrer l'estuaire d'un hideux trait d'union Finistère/Morbihan, dans cette beauté naturelle. Ce projet détruirait à jamais la splendeur de cet estuaire sauvage, pour seulement quelques mois ou week-ends d'utilisation.
Nous souhaitons que le mode de passage par voie navigante soit privilégié pour la continuité de la voie verte et cycliste du sud Finistère. Cette navette pourrait par ailleurs être améliorée d'une part, en forme et taille pour mieux accueillir les cyclistes, et d'autre part par un mode de propulsion plus respectueuse pour l'environnement. Des navettes à propulsion électrique, et adaptées à l'embarquement de vélos, existent déjà en plusieurs endroits similaires à la Laïta, leur succès et leur facilité d'utilisation confirment le bien fondé d'un tel mode de transport.
Sans être réfractaire à une politique de tourisme "progressiste" qui peut profiter à la Commune, soyons vigilants, préservons la beauté sauvage de nos paysages, en utilisant des modes de transport doux qui ne bouleversent pas les écosystèmes de la rivière et qui s'intègrent dans notre patrimoine visuel magnifique.
Si vous souhaitez prendre part à ce débat, n'hésitez pas à vous exprimer, soit par un commentaire, soit par un mail à notre adresse (rubrique "contact").
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