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Agir pour faciliter le logement des saisonniers














Le développement touristique et économique de Clohars passe aussi par sa capacité à loger les saisonniers


Dans un contexte de tension extrême du marché immobilier en secteur côtier, avec un taux élevé de résidences secondaires (environ 40 %) et de logements acquis par des investisseurs préférant opter pour la location meublée saisonnière au détriment de la location à l’année, du fait notamment d’une législation beaucoup plus favorable au bailleur et d’une fiscalité plus avantageuse, il devient de plus en plus difficile pour nos professionnels du tourisme d’attirer des travailleurs saisonniers.


Le développement du Tourisme est pourtant un enjeu crucial pour notre commune en termes d’emplois, quand on sait aussi que la Bretagne, dont la croissance démographique n’est plus à démontrer, fait partie des régions les plus touristiques de France en été.


Si nous ne parvenons pas à aider nos professionnels du tourisme (notre dizaine de campings, nos restaurants, nos bars, et autres commerces de saison…), qui en parallèle se démènent en mettant en place des journées « Job Dating » pour faciliter leurs recrutements, nous risquons de freiner le développement économique de notre commune et pénaliserons à terme son potentiel de développement et son rayonnement.


Cette problématique n’est pas propre à notre commune et à notre région, elle concerne quasiment tout le littoral français ainsi que les zones de montagne, dès lors que le tourisme s’y est fortement développé.


Alors que faire ? Laisser le marché immobilier locatif se réguler seul et dicter « sa Loi », ou bien agir par l’intermédiaire du pouvoir politique local ?


Depuis bien longtemps des élus et collectivités ont su faire preuve de pragmatisme et prendre des initiatives, en décidant d’intervenir et d’aider directement des professionnels et commerçants en quête de solutions pour loger leur personnel.


Nous citerons en premier lieu la commune de La Baule-Escoublac, qui a décidé récemment de soutenir la construction d’un programme comprenant 15 logements sociaux et 20 studios dédiés aux saisonniers, pour un coût global de 1 700 000 €.

L’essentiel est financé par la société/maître d’ouvrage, la commune de La Baule finançant à hauteur de 500 000 € et la communauté d’agglomérations, dont elle fait partie, apportant 300 000 € environ.


D’autres communes ou intercommunalités, aux capacités budgétaires plus modestes, ont quant à elles opté pour des stratégies différentes mais tout aussi pertinentes.


C’est le cas de la petite communauté de communes d’Océan-Marais-de Monts, en Vendée, regroupant 5 communes et comprenant 19 000 habitants (soit trois fois moins que Quimperlé Communauté…), qui accorde des subventions pouvant atteindre quelques milliers d’euros à des bailleurs privés qui s’engagent en contrepartie à louer leur bien, pendant au moins 5 ans, à des travailleurs saisonniers, à des jeunes travailleurs, des étudiants ou des apprentis, et à respecter les plafonds de loyers, les durées et des périodes de mise en location imposés par un règlement.


Nous citerons enfin des politiques plus vastes, mises en place au niveau de certaines régions, comme par exemple la région Nouvelle Aquitaine, qui veut favoriser le développement en faveur de l’accueil des saisonniers.


Elle propose ainsi d’aider financièrement des investisseurs privés et publics pour des projets portant notamment sur la rénovation de chambres, dans les hôtels, dans les annexes des restaurants, des villages de vacances, ou bien encore sur la construction ou la rénovation de bâtiments dédiés à l’hébergement de saisonniers et de personnes en formation ou autres.


A titre d’illustration, nous évoquerons ainsi l’aide qu’elle a apportée à un couple boucher-charcutier-traiteur, dans le village de Sare comptant 2 700 habitants, à quelques kilomètres de Saint-Jean-de-Luz ( lien : https://www.francebleu.fr/infos/societe/a-sare-un-couple-amenage-des-appartements-pour-les-travailleurs-saisonniers-et-obtient-une-1616081780).

La Région Nouvelle Aquitaine lui a ainsi octroyé une aide de 55 000 € pour rénover une maison située en face de leur commerce pour y développer leur activité et augmenter leur surface de travail et surtout y créer des logements pour des travailleurs saisonniers.

Enfin, tant dans les Alpes que dans les Pyrénées, pratiquement toutes les stations de sports d'hiver ont développé une politique de logement pour leur travailleurs saisonniers.


Par transposition, nous souhaiterions que ce genre d’initiatives soient enfin mises en place ici par nos élus.


Toutes ces aides contribueraient au développement économique de nos communes en soutenant les entreprises, les commerçants qui recrutent (et du coup peut-être à se développer) et auraient indéniablement une dimension sociale, dans la mesure où elles contribueraient à loger décemment des travailleurs au statut professionnel précaire, souvent jeunes, dans des secteurs au marché immobilier très tendu.


Ce souhait est d’autant plus légitime que notre commune a reçu le label « Station de Tourisme » le 12 Janvier 2020. A ce titre, et selon l’article 150 de la Loi ELAN de 2018, elle a en contrepartie l’obligation de signer une convention avec les services de l’Etat pour apporter des solutions au problème du logement des travailleurs saisonniers.


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